La meilleure Bible

Si je vous affirme que la Bible commentée par l'abbé Fillion est la meilleure, sachez que je ne suis pas le seul à être de cet avis :

Voici par exemple ce que l'on trouve sur le site de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X :

- Une traduction reconnue pour sa fidélité à la Tradition Catholique.

- Un regret de sa non réédition car les "riches commentaires" sont prescrits par l'Église pour la lecture de la Sainte Écriture.

Et en fouillant un peu plus internet, vous pourrez constater que nombreux sont les mouvements dit "Traditionnels" qui encensent cette version.

Ah mais au fait, attendez… je vais trop vite en besogne, excusez-moi de mon impolitesse, je ne me suis même pas présenté. Et bien que la réponse à la question “Qui suis-je” ne relève d’aucune importance pour le développement de l’argumentaire qui suit, je tiens à faire une brève et courte présentation.

Je m’appelle Daniel, 33 ans en 2022, je vis à Paris et je me suis converti au catholicisme à l’âge de 30ans… 30 années de perdues… misère. Eh oui, c’est récent, comme vous pouvez le constater. Bien que j’ai été baptisé quand j’étais bébé, je ne peux me revendiquer avec conviction comme catholique, qu'uniquement à partir du moment où j’ai rencontré son enseignement. Je ne prends pas trop de risque également en vous disant que cet enseignement, vous ne le trouverez pas dans la petite église de votre village… car cela fait déjà plus d’une cinquantaine d’années qu’on n’enseigne plus réellement le catholicisme dans à peu près toutes les paroisses de France et de Navarre. Pour ne pas tourner autour du pot, nous faisons face à une imposture devenue la norme, à une distorsion constante de la vérité si bien que les fidèles de base, entendez par là vous et moi, ne savent absolument plus distinguer l’erreur de la vérité. Merci les modernistes, c’est comme ça que j’appellerais cette hiérarchie de pharisiens 2.0 de notre époque qui prêche tout et son contraire pour le plus grand mal des âmes.

Revenons à la Bible Fillion, concrètement, en quoi est-elle différente ?

Tout d'abord, elle est ultra complète. Entendez par là qu'il y a plus de commentaires que de Bible à l'intérieur. L'abbé Fillion a le soin de nous faire entrer dans la pensée de l'écrivain sacré et de nous restituer les enseignements de l'Église verset par verset.

Ensuite, sa traduction se base sur la Vulgate et non sur des textes présupposés "plus antiques" comme les textes dit "massorétiques".

Commençons par un simple constat que vous serez tous à même de faire, et cela sans bouger de votre logement. Je vous invite à prendre la première bible qui vous tombe sous la main, celle que vous avez dans votre bibliothèque.
Ensuite, allez à Isaïe, VII, 14 et lisez.
Je prends peu de risque à dire que vous aurez une traduction de ce style : “Voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils,…”
Vous pouvez même allez sur internet, ce ne sont pas les sites de compilations bibliques qui manquent… Retenez bien avoir lu “LA JEUNE FILLE” comme constat de départ.

"La jeune fille" disais-je... Cette jeune fille, c'est bien entendu la Très Sainte Vierge Marie et ce passage d'Isaïe est une prophétisation de la Nativité de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Pourquoi dénaturer les propos qui ont été véhiculés au sein de l'Église catholique depuis pratiquement 1500 années... Déjà la Septante (traduction de l'Ancien Testament de l’hébreu vers le grec vers 270 av J.-C.) avait retenu de traduire ce passage par "La vierge". Mais pourquoi donc a t-on sans cesse le sentiment dans notre époque qu'on essaye de nous dénaturer l'enseignement catholique par désir oecuménique et que ces compromis sont sans cesse réalisés contre la Foi catholique ?

Voyons plus en détail l'ensemble la version originale en latin de cette même traduction. Je reprécise que cette version est issue de la Vulgate qui contient le texte sacré traduit de l'hébreu et du grec vers le latin par le docteur de l’Église saint Jérôme de Stridon. Cette version a bien entendu été confirmée sous infaillibilité pontificale durant diverses périodes, notons l'initiative par exemple du pape saint Pie V lors du concile de Trente.

Et voici ce qu’on peut lire dans cette Vulgate :
Isaïe, VII, 14. Ecce virgo concipiet, et pariet filium,…”
Je n’ai pas fait latin au collège, néanmoins… A-t-on besoin d’être un génie pour traduire le mot VIRGO par VIERGE ? Prie-t-on la Très Sainte Jeune Fille Marie ou bien la Très Sainte Vierge Marie ? Si l’on est protestant, la première version est surement acceptable ; en revanche pour un catholique… À titre personnel, je préfère m’inscrire à la suite d’Origène ou de saint Ildefonse de Tolède entre autres, et réaffirmer haut et fort la virginité perpétuelle de la Très Sainte Vierge Marie. Et le problème des bibles modernes est qu’elles sont truffés de compromissions en tout genre avec la vérité, par souci d’oecuménisme, comprenez par là, pour faire plaisir aux protestants. Quand est-ce qu’on nous fait plaisir à nous catholiques ? En protestation à ce mouvement moderniste sont nés les mouvements dits “traditionnels”… les “tradis”, comme on peut l’entendre. Mais quand les enseignements traditionnels s’opposent radicalement et de manière univoque aux enseignements modernes, alors qui croire pour sanctifier notre âme ? Je n'ai aucune autorité sur vous, ainsi je me propose simplement de vous montrer ce triste constat que j’ai fait quelques années auparavant et je vous laisse tirer vos propres conclusions.

Quelles sont les sentiments intimes du clergé moderniste, il ne nous appartient pas d’y répondre, Dieu seul jugeant les coeurs. Néanmoins, il nous appartient de rejeter ce qui est contraire à notre raison et voici pourquoi je préfère une version de la Bible 100% catholique, traduite par un catholique pour des catholiques et de manière catholique comme c’est le cas avec la Sainte Bible commentée par l’abbé Fillion.

Certains modernistes pourront me rétorquer que le mot utilisé dans le livre d’Isaïe en hébreu peut se traduire par “jeune fille”. En effet, on désignait les vierges par le mot jeune fille “‘almāh” qui signifie littéralement jeune fille, sous entendu vierge. Je répète brièvement que la Septante, étant la traduction en grecque des anciennes écritures saintes hébreuses de l’ancien testament, rédigé par 72 traducteurs vers 270 avant J-C, traduisait ce mot par le mot parthenos, qui veut dire vierge. C’est dire que le fondement de cette traduction scripturaire a un fondement antique.

À cela on peut ajouter le fait que saint Jérome, lorsqu’il va traduire entièrement la Bible, à savoir l’Ancien et le Nouveau Testament, va lui même également traduire ce mot almah en latin par Virgo qui signifie Vierge en français. Saint Jérôme, pour réaliser sa lourde tâche de traduction, est même parti vivre avec les hébreux de son temps et consultait régulièrement les rabbins locaux pour recueillir les interprétations correctes de certains passages de la sainte Écriture. Ainsi il ne nous laisse nul place au doute, à la remise en cause de l’autorité de la Vulgate, d’autant plus qu’elle a été définitivement fixée par le pape Clément VIII en 1592 dans sa version dite sixto-clémentine.


Ces quelques substitutions ne vous paraissent peut-être pas grand chose, je les vois comme des offenses faites au Seigneur et à la Très Sainte Vierge Marie. Comprenez par là que si vous ouvrez une Bible moderniste comme la T.O.B., la "Traduction Oecuménique Biblique", bible présente dans toutes les librairies religieuses et qui doit se vendre énormément, le commentaire de ce verset indique en premier lieu, que la "jeune fille" est "probablement l'épouse du roi"... misère, misère !!! La T.O.B. indique ensuite seulement en second lieu, que la Septante a interprété qu'il s'agissait de Marie.

J’en ai fini pour cette article mais j’imagine que si vous lisez encore cette page, vous apprécierez d'en savoir plus. Voyons maintenant un autre point parmi tant d'autres car certains portent préjudice à la doctrine catholique, d’autres attaquent de nouveau la Très Sainte Vierge Marie et enfin certains diminuent Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Parlons d'une nouvelle traduction problématique, elle concerne le fondement scripturaire des dons du Saint Esprit.

 

Prenez maintenant Isaïe, 11, 2-3 :

Les bibles modernes contiennent un texte répertoriant 6 dons du saint Esprit. Pourtant le même catéchisme de l'Église catholique a toujours enseigné 7 dons du saint Esprit. Vous pouvez vérifier en quelques secondes via une recherche internet, les 7 dons sont les dons de sagesse, d’intelligence, de science, de conseil, de force, de piété et de crainte de Dieu. Le don de piété disparaît dans les traductions modernes.

Encore une fois, cela vient certainement du fait que les textes massorétiques ne contiennent pas le don de piété... Allez savoir pourquoi... personnellement, je l'ignore.

Voyons maintenant une traduction hasardeuse et plus vicieuse.

 

Prenez Jéremie XI, 19.

Il s'agit d'un passage prophétique de la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Vous pourrez lire dans une bible moderniste une traduction semblable à ceci :

"Moi, j'étais comme un agneau docile, mené à la boucherie : j'ignorais que leur sinistres propos me concernaient : Détruisons l'arbre en pleine sève, supprimons-le du pays des vivants, que son nom ne soit plus mentionnée."

Voici ensuite la traduction présente dans la bible Fillion :

"et moi, j'étais comme un agneau plein de douceur, qu'on porte à la boucherie, je ne connaissais pas les projets qu'ils avaient formés contre moi, en disant : Mettons du bois dans son pain, exterminons-le de la terre des vivants, et qu'on ne se souvienne plus de son nom."

Est-ce que vous voyez dans la traduction catholique, les deux préfigurations à la fois de la Croix et de l'Eucharistie, qui disparaissent dans la traduction moderniste.

Encore une fois, les traductions modernistes doivent sans doute s'appuyer sur les textes massorétiques, réputés plus vieux, plus anciens donc plus authentiques... Non, non, non et non... déjà saint Justin, vers l'an 150, se plaignait de falsifications introduites par les rabbins. Notez bien que les plus vieux textes massorétiques en notre possession sont censés être le codex d'Alep, qui date des années 900 et qui est incomplet, ainsi que le codex de Stalingrad, lui étant complet, mais datant des années 1000. Ainsi le mythe du plus vieux, plus authentique s’effondre directement d'autant plus que les récentes découvertes des parchemins de Qumran vont dans le sens d'une conservation excellente de la version dite des Septante. Et je vous le répète, si saint Justin se plaignait de falsifications dans les années 150, que dire de ces mêmes falsifications 850 années plus tard. Je vous laisse vous faire votre avis.

 

Des exemples comme ça, il y en a plein d'autres.

Et je ne souhaite pas tous les répertorier pour éviter de noyer cet article d'informations.

En revanche, je ne vous ai encore pas ou peu parlé des qualités de la Bible de l'abbé Fillion. À sa lecture, on comprend rapidement que c'est ce que nous recherchons généralement quand on veut s'acheter une bible. Les commentaires, qui constituent la partie la plus intéressante de l'oeuvre, vous font pénétrer la pensée de l'auteur, en l'occurence de l'évangéliste et nous permettent de comprendre pourquoi celui-ci écrit tel ou tel passage à tel ou tel moment, quel est le but de ce passage, que désirait faire Jésus à tel moment, etc. C'est une analyse complète qui nous fait plonger dans l'Évangile, ce qui est fortement agréable afin de pouvoir méditer certains passages.

Ce que j'ai reproduit ici est le passage des évangiles de son oeuvre complète : "La traduction de la Bible selon la Vulgate...", et c'est à mes yeux les commentaires les plus denses au niveau théologique. Et comme on ne peut pas tout faire tenir dans 300 pages, quand on a un doute sur un passage et qu'on ne trouve pas une réponse suffisante dans les commentaires, rien ne nous empêche de nous tourner vers le prêtre de notre chapelle pour demander des explications plus détaillées.

Aujourd'hui, nous avons la chance de posséder des outils informatiques formidables qui m'ont permis aussi au passage, dans cette réédition, de vous proposer le texte agrandi afin de faciliter la lecture. Et c'est pour cela que j'extrais livre par livre le contenu de cette Bible afin de vous assurer un confort de lecture optimal plutôt que de vous proposer un gros volume de 1000 pages et plus. Vous trouverez également, bien entendu, le texte de la Vulgate en vis-à-vis de la traduction française ainsi que les commentaires qui défilent en dessous et qui sont placés de manière intelligente afin de suivre les versets.

Merci d'avoir lu cette page dans son intégralité. Soyez assurés chers lecteurs de mes prières.

Daniel, serviteur indigne de la Très Sainte Vierge Marie.

 

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